• Chapitre 11

    Lorsqu’enfin nous arrivâmes à la gare de Takanobaba, j’étais à bout de force. J’essayai de rassembler

    mes dernières forces pour ne pas m’évanouir sous les yeux de centaines de passants. Arrivées à

    l’accueil, je demandai dans quelle ville se trouvait l’hôtel que m’avait conseillé Kanede et quel train y

    allait. Je pris alors 2 billets pour ce train avec l’argent que j’avais gagné en chantant et remarquai que

    le seul train y allant était dans 15 minutes. Je remerciai la jeune femme et me précipitai vers la

    direction qu’elle m’avait indiquée, talonnée de Melody. Je me demandai si j’allais encore tenir

    longtemps avec ma condition physique. Nous arrivâmes juste à temps pour prendre le train. Dès que

    nous fûmes arrivées à notre cabine, je m’effondrai sur le lit. J’entendis vaguement Melody m’appeler

    avant de perdre totalement connaissance.

    Lorsque je me réveillai, mon amie n’était plus dans la pièce. Je me levai alors péniblement et

    m’efforçai de garder les yeux ouverts. Je m’avançai lentement vers le miroir posé sur la table. Mes

    vêtements étaient en piteux état et mes cheveux en bataille. Je ne pouvais sûrement pas sortir comme

    ça… Très bien, c’est l’heure du Pretty Remake ! Le Pretty Remake consiste à ajouter des accessoires,

    découper ou recoudre des vêtements en mauvais état pour les rendre superbes. Je ne me souvenais

    plus qui m’avait appris cette technique mais une chose était sûre : elle m’était très utile dans des

    situations comme celle-ci. Je sortis alors de ma poche une petite boîte à couture contenant de petits

    ciseaux, un fil et une aiguille. Je l’avais dans ma poche depuis le début sans le savoir puisque elle

    était située dans le jean que j’avais choisi au moment de ma fugue. Je commençai alors à transformer

    mes vieux vêtements. Lorsque j’eus fini, je fus assez satisfaite du résultat. J’avais fait de mon manteau

    une robe constituée des restes de mon T-Shirt blanc. Je me vêtis de ce nouvel habit et brossai mes

    cheveux avec la brosse qui se trouvait elle aussi sur le bureau. Je commençai à me demander si ces

    objets étaient vraiment donnés par le personnel ou si c’était Melody qui les avait mis là. Une fois

    prête, je sortis de la cabine et allai vers le wagon restaurant.

     J’y trouvai alors ma coéquipière qui faisait la queue pour acheter de la nourriture. Je m’avançai vers

    elle et lui posai la main sur l’épaule. Elle sursauta puis se calma lorsqu’elle vit mon visage.

    -Waw ! Où as-tu trouvé ces vêtements ?! O.O

    -Je les ai confectionnés avec les reste de ceux que je portais plus tôt ^^ Alors ? Qu’en dis-tu ?

    -Mais comment as-tu fait ?! C’est vraiment incroyable ! Ils sont vraiment superbes !

    -Ca, c’est un secret ;) Mais merci du compliment.

    Nous rigolâmes alors de bon cœur jusqu’à ce que ce soit notre tour de commander. Je ne connaissais

    vraiment rien aux plats qui se trouvaient sur le menu. J’avais l’habitude de manger chaque soir un

    festin, alors, au moment où je devais choisir entre un sandwich, un hamburger et d’autres plats de ce

    genre, je ne savais pas du tout quoi faire. Je laissai alors Melody choisir à ma place. Elle prit 2

    sandwichs végétariens et 2 boissons appelées Coca Cola. Nous retournâmes à la cabine et

    commençâmes à manger. Une sensation de plaisir s’empara de moi dès la 1ère bouchée. J’avais

    l’impression que cela faisait une éternité que je n’avais pas goûté quelque chose de comestible.

    Soudain, je me rappelais que je voulais poser certaines questions à Melody. Je me préparai à formuler

    la 1ère lorsque le train s’arrêta.

    -Mesdames et Messieurs, nous vous informons que nous sommes arrivés à destination. Vérifiez bien

    de n’avoir rien oublié dans vos cabines avant de descendre. Merci.

    Attendez une seconde ! Cela voulait dire que j’avais dormi pendant pratiquement tout le trajet ! Et

    que j’avais par la même occasion raté ma chance de questionner Melody. Mais bon, au moins, j’étais

    enfin hors de danger. Enfin, je l’espérais. Nous descendîmes alors du train et le même sentiment que

    j’avais éprouvé lors de ma fugue revint m’envahir : la liberté.


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  • Chapitre 12

    Je suivis Melody hors du train et avançai vers la sortie. Dès que je mis le pied dehors, une rafale de

    vent me fouetta le visage. Je levai alors les yeux et fus tout de suite émerveillée par ce nouveau lieu.

    D’immenses gratte-ciel sortaient du sol, surplombant la ville de leur hauteur majestueuse. Sur ces

    derniers, de gigantesques panneaux publicitaires montraient des centaines de visages que je ne

    connaissais pas. La rue étaient remplies de boutiques chics, de restaurant 5 étoiles et d’hôtels de 1ère

    classe. Lorsque je sortis enfin de ma bulle, je posai mon visage sur Melody et vis sur le sien le même

    sentiment d’émerveillement que j’éprouvais. Mais ce n’était pas le seul sentiment qui émanait d’elle.

    Derrière son regard plein d’admiration, ses bras et ses jambes tremblaient. Elle avait peur. Après

    avoir vu cela, je me mis moi aussi à éprouver de l’angoisse.

    Après être restées au moins 10 minutes dans la même position, nous décidâmes enfin de demander

    notre chemin à quelqu’un. Nous nous dirigeâmes alors vers la direction qu’on nous avait montrée et

    nous retrouvâmes face à un immense bâtiment dont la porte d’entrée était surmontée par une

    énorme pancarte sur laquelle était marqué le nom de l’hôtel. Aucun doute, c’était bien celui-là.

    Devant cette porte, se trouvait un majordome. Il nous conduisit vers l’accueil et, voyant que nous

    n’avions pas de bagages, s’en alla. Je me tournai alors vers la vieille femme qui se trouvait derrière le

    comptoir et l’interpellai en m’éclaircissant la voix. Elle se retourna alors vers moi et me fixa de ses

    grands yeux noirs.

    -Que puis-je faire pour vous ?

    -Nous voudrions réserver une chambre s’il-vous-plaît.

    -Avec 1 lit ou 2 ?

    -2 lits.

    -Très bien ça vous fera 300$ la nuit. Combien de temps comptez-vous rester ?

    Après qu’elle eut prononcé le prix, je me tournai vers Melody et vit qu’elle était aussi surprise que

    moi. Je sortis alors l’argent que j’avais gagné en chantant dans la rue la dernière fois et demandai à la

    dame de bien vouloir patienter pendant que je comptais les pièces et les billets que j’avais entre les

    mains. Après avoir minutieusement compté la somme de ce qui restait de notre voyage, je ne fus pas

    très étonnée de voir qu’il ne restait pratiquement rien. J’optais alors pour un nouveau plan.

    -Malheureusement Madame, j’ai dépensé tout ce que m’avait donné ma tante dans les magasins de

    cette ville. Comme vous pouvez le voir, j’ai finalement choisi cette magnifique robe en fourrure qui

    coûte les yeux de la tête. Mais étant de sang royal, je ne me suis pas posée la question du prix. Ce qui

    me met à présent dans une situation assez inconfortable.

    -Attendez une seconde. Vous avez bien dit que vous étiez de sang royal ? J’ai bien entendu ?

    -Oui c’est exact. Insinuez-vous que vous ne m’ayez pas reconnue ? Je suis Rose Hathaway White

    IIIème du nom, future héritière du trône de notre magnifique pays.

    -Oh veuillez m’excuser votre Majesté si je ne vous ai pas reconnue. Je suis vraiment confuse. Je peux

    vous offrir mieux qu’une vulgaire chambre ! Si vous le voulez, la suite impériale est en ce moment

    libre.

    -Non pas la peine je vous assure. Il me semble que j’ai déjà assez abusé de votre bonté en ne pas

    payant immédiatement la somme que je vous dois. Cependant, j’aimerais pouvoir rester assez

    longtemps. Bien évidemment, la somme finale vous sera entièrement remboursée et votre pourboire

    sera sûrement le plus élevé de tous les employés de cet hôtel.

    -Je suis vraiment honoré de vous avoir rencontrée Votre Excellence. Voici les clés de votre chambre.

    J’espère que votre séjour sera des plus agréables.

    Une fois l’avoir remerciée comme il se doit, je me dirigeai vers l’ascenseur suivie d’une Melody

    médusée. Dans la cabine, je me mis à éclater de rire devant l’air ébahi que m’offrait mon amie.

    Lorsque nous fûmes enfin dans notre chambre, je commençai à me demander si ce n’était pas un peu

    risqué de dévoiler mon identité ainsi. Mais cette pensée s’effaça vite de mon esprit. Après tout, jamais

    l’idée de chercher dans une autre ville ne viendrait à ma tante. Enfin, c’est ce que j’espérais. Mais

    j’arrêtais de penser à cela et me demandai plutôt ce que j’allais faire maintenant que j’étais arrivée à

    destination. Je m’avançai vers la fenêtre et vis tout près de l’hôtel un immense gratte-ciel recouvrant

    tous les autres. Je réussis à lire l’inscription sur la pancarte publicitaire accrochée au bâtiment. Cet

    énorme immeuble était le siège de SuperStar, la plus grande station de musique du pays. Des étoiles

    s’allumèrent dans mes yeux. Les émotions qui m’envahirent furent si puissantes que je me mis à

    chanter pour les libérer.


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  • Chapitre 13

     

    Melody, qui me regardait d’un air admiratif, m’applaudit lorsque je terminai de chanter.

    -C’était extraordinaire ! Vraiment incroyable ! Ton chant m’a envoûtée. Je me suis soudain sentie

    transportée dans une autre dimension et j’avais l’impression de ressentir tout ce que tu ressentais en

    chantant. Est-ce qu’ils vous apprennent aussi le chant au palais ?

    Je fus très touchée par ses compliments. Ils renforcèrent mon choix de devenir artiste. Mais sa

    question me surpris. Néanmoins, j’y répondis naturellement, comme si cela était évident pour moi.

    -Non, à vrai dire je faisais cela en cachette lorsque j’étais enfant. J’essayais d’imiter les idoles que l’on

    voyait à la télévision. Mais à l’âge de 10 ans, ma tante me surpris et me confisqua tout ce qui était en

    rapport avec la musique. Normalement tous les nobles savent jouer du piano, comme tu dois peut-

    être le savoir. Mais moi non. Ma tante me le refusait malgré toutes les revendications des autres

    membres de ma famille.

    -Oh je vois… Excuse-moi si je t’ai rappelé de mauvais souvenirs mais j’ai encore une question qui

    risque de te blesser. Je suis vraiment très curieuse de la réponse que tu vas me donner à celle-ci mais

    j’aimerais avoir ton accord avant de te la poser.

    -Je t’en prie pose-moi ta question. Je suis forte, tu sais. Ce ne sont pas juste des souvenirs comme

    ceux-ci qui vont me faire pleurer.

    -Ok alors je me lance. Pourquoi est-ce ta tante qui t’a élevée ? N’as-tu pas de parents ?

    -…

    -Je savais que je n’aurais jamais dû poser cette question ! Je suis désolée !

    -Ne sois pas désolée. Mais je répondrai à cette question à une seule condition.

    -Je t’écoute.

    -Que tu viennes t’inscrire avec moi au casting pour entrer dans l’agence SuperStar.

    -Quoi ?!

    Melody était abasourdie. Cela se voyait sur son visage. Pas la peine d’être médium pour comprendre

    qu’elle aimait chanter et qu’elle s’y connaissait en chant. Sinon, elle n’aurait pas formulé autant de

    critiques si justes sur ma façon de chanter. Mais elle n’a pas confiance en ses capacités et elle n’a pas

    conscience non plus d’aimer chanter. Tout ce que je dois faire, c’est la booster un petit peu et c’est

    l’occasion rêver de le faire.


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  • Chapitre 14

    Je tremblais de tous mes membres. Devant moi se trouvait un jury composé de deux hommes âgés

    d’environ une cinquantaine d’années et une jeune femme qui ne faisait que vingt ans. Il fallait que je

    me reprenne. Après tout, c’était moi qui avais insisté pour passer cette audition.

    Flash back

    -Je pense pourtant avoir été claire : je ne répondrais à ta question que si…

    -J’ai entendu ! Mais le problème n’est pas là ! Je ne sais pas chanter ! Comment est-ce que tu veux que

    je participe à cette audition ?!

    -Je suis sûre que tu aimes chanter. Mais puisque tu le nies, pourrais-tu m’expliquer comment as-tu

    fait pour formuler de si justes critiques sur mon chant il y a quelques minutes ?

    -Je n’ai jamais dit que je n’aime pas chanter !  J’ai seulement dit que je ne sais pas chanter ! Il y a une

    différence !

    L’expression sur le visage de Melody me dit qu’elle disait la vérité. Mais ce n’était pas pour autant que

    j’allais la laisser tranquille.

    -Bon alors tu ne chanteras pas. Mais tu m’accompagneras. Comme cela, tu pourras juger ma façon de

    chanter et me dire les chances que j’ai d’être prise. Et si jamais je le suis, tu m’accompagneras tout au

    long de ma carrière. Bien sûr cette dernière condition est facultative car tu connaîtras la réponse à ta

    question une fois que tu auras rempli la dernière.

    -Dans ce cas, j’accepte les deux conditions. On est amies après tout ! ^^

    Fin du flash back

    Je ne pouvais pas renoncer. Pas après être allée aussi loin. Soudain, un visage que je connaissais très

    bien m’apparut en pensée. Kanede… Non ! Je ne pouvais pas abandonner ! Si je voulais un jour le

    revoir, il fallait que je réussisse ! Je vis, par la fenêtre de la pièce, Melody qui était tout aussi stressée

    que moi. Je me tournai alors à nouveau vers les jurés qui commençaient visiblement à s’impatienter.

    J’ouvris alors la bouche et, prenant mon courage à deux main, commençai à chanter.

    Je ne m’étais jamais rendue compte auparavant que je connaissais autant de chansons différentes.

    Comme quoi, regarder la télévision n’est pas toujours une mauvaise chose ! Une fois que j’eus terminé,

    je remarquai que mon amie était totalement ébahie. Je sentis que l’angoisse montait en moi. Avais-je

    vraiment chanté aussi mal ? Lorsque je fus de nouveau face au jury, mon regard croisa celui de la

    femme. Celle-ci m’expliqua la situation et j’en restais moi bouche bée.


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  • Chapitre 15

    Alors que je chantais, j’avais accidentellement fais sortir de sous ma robe le collier que ma tante

    m’avait donné il y a de cela des années. Celui-ci représentait le sceau de la famille impériale et

    permettait de montrer aux autres notre classe sociale. La seule fois où je l’avais sorti était pour

    persuader la concierge de nous laisser séjourner à l’hôtel sans payer immédiatement. Depuis, ce

    pendentif était caché sous ma robe et je ne l’avais pas sorti pour mon audition de peur que cela ait un

    impact sur la décision des jurés. Maintenant qu’il était découvert, j’avais peur que mes craintes ne

    deviennent réalité. La jeune femme prit soudainement la parole, ce qui me tira de mes pensées.

    -Je présume que vous êtes notre princesse. Que faîtes-vous ici à passer cette audition ? Votre place

    est au palais.

    -Et bien je… J’AIME CHANTER ! JE VEUX CHANTER ET JE ME FICHE DE CE QU’ON PEUT DIRE DE

    MOI !

    -On dirait que vous aimez chanter plus que tout au monde. C’est un bon point pour vous. Mais avez-

    vous au moins le droit d’être ici ?

    -A vrai dire...non. Je dois normalement être au palais.

    -Intéressant. J’aurais besoin de discuter un peu avec mes acolytes. Veuillez sortir un instant svp.

    Nous vous appellerons lorsque nous aurons finis.

    Je sortis alors à contrecœur de la petite pièce. Après un interminable temps d’attente, une voix ferme

    d’homme m’appela. Je refermai soigneusement la porte derrière moi et me retournai vers les trois

    adultes.

    -Vous êtes acceptée. Cependant, vous devrez vous déguiser pour ne pas qu’on vous reconnaisse.

    -Me déguiser ?

    Je restai incrédule face à cette étrange condition. Néanmoins, je suivis mon interlocutrice sans dire

    un mot. Elle me conduisit dans une pièce remplie de vêtements, de perruques, d’accessoires et de

    plein d’autres objets fabriqués pour embellir les célébrités. J’étais dans « Le couloir de la mode ».

    J’avais vu une fois une émission sur cette fameuse garde-robe mais elle était beaucoup plus

    impressionnante en vrai. J’étais émerveillée devant toutes ces paillettes et ces strass. Si seulement

    Melody avait pu venir avec moi. Malheureusement, elle était restée dehors et je demandais bien ce

    qu’elle faisait en ce moment. Tout à coup,  la juré s’arrêta. De manière si brutale que je faillis la

    bousculer. Je jetai un coup d’œil par-dessus son épaule et vis une immense cabine d’essayage. Elle

    tourna les talons d’un geste vif et me dit d’attendre ici. Je la suivis des yeux un petit moment puis

    détournai mon regard vers l’énorme cabine. Je l’examinai sous tous ces recoins et me demandai si

    toutes les stars avaient déjà essayé cette dernière. Lorsque la jeune femme réapparut, elle avait en

    main toutes sortes d’accessoires mais ce qui attira le plus mon attention fut une longue perruque

    rose. Elle me tendit alors le tout et me fit signe d’entrer dans la cabine d’essayage. Elle me tendit

    aussi une boîte de lentilles de couleur bleue. Une fois que j’eux fini de m’habiller, je me regardai dans

    le grand miroir présent devant moi et restai émerveillée devant mon propre reflet. Etait-ce vraiment

    moi ? Je tirai le rideau pour sortir et m’aperçut que les trois jurés étaient à présent rassemblés

    devant moi ainsi que Melody. Je me demandai vraiment comment elle avait convaincu le gardien de

    la laisser entrer. L’expression sur leur visage me disait qu’ils étaient, comme moi, émerveillés devant

    mon déguisement. Après un long silence, un des hommes prit la parole et déclara avec un calme

    vraiment surprenant :

    -Et bien on dirait que votre idée n’était pas si mauvaise Mlle Ogawa. Le résultat est tout à fait

    remarquable. Je vous laisse cependant vous occuper de cette jeune enfant. A partir de maintenant,

    vous serez son manager afin qu’elle puisse un jour atteindre le sommet. Je suis sûre que cela va bien

    se passer. Sur ce, veuillez m’excuser.

    Après ces quelques mots, il se dirigea vers la sortie, entraînant son collègue avec lui. Une fois qu’ils

    furent assez loin pour ne plus nous voir, Melody se jeta sur moi et faillit me faire tomber.

    -Tu as réussi ! Tu as réussi Rose ! Tu vas devenir une artiste ! Et cette chevelure te va tellement bien !

    Tu es vraiment magnifique ! Et avec ça, personne ne te reconnaîtra !

    -Ne vous emballez pas trop vite. Tu chantes peut-être bien, mais pour être artiste, il faut savoir tout

    faire. Comme vient de le dire M. Nakamura, je serai ton manager à partir d’aujourd’hui. Je m’appelle

    Aiko Ogawa et je tiens à te prévenir, princesse ou pas, je serai sans merci.

    Ces derniers mots me firent frissonner mais ils ne pouvaient cependant pas effacer la joie que je

    ressentais en ce moment. J’avais réussi à entrer dans le monde que je convoitais depuis ma plus

    tendre enfance : Le monde du spectacle.


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