• Chapitre 31

    -Ah ! Vraiment merci de nous accueillir chez vous Mlle Ogawa ! Je suis

    vraiment désolée de vous causer autant de problèmes !

    -Au lieu de gaspiller ton temps à t’excuser, tu devrais penser à

    l’endroit où tu vas t’entraîner à présent que tu ne peux plus le faire à

    l’agence !

    Et oui ! Maintenant, moi et Melody habitons chez Mlle Ogawa ! Elle a

    gentiment accepté de nous héberger jusqu’à la fin du concours. Vous

    vous demandez sûrement pourquoi jusqu’à cette date. Mais je ne vous

    dirais rien. La décision que j’ai prise est bien trop grande. Et puis,

    j’avais aussi une autre idée derrière la tête.

    -Ne vous inquiétez pas pour ça ! Je pourrais le faire ici lorsque vous

    êtes au travail. Il suffira de pousser quelques meubles, c’est tout.

    -Sérieusement, si je me fais expulser de l’immeuble à cause du tapage

    que tu vas faire, tu le regretteras…

    -Au fait, j’aimerais vous demander, est-ce que l’agence possède un

    hélicoptère ?

    -Un hélicoptère ?! Je ne comprends pas pourquoi tu me poses cette

    question mais oui elle en a bien un.

    -Et je suppose qu’il y a quelqu'un qui s’occupe de le piloter.

    -Evidemment ! Sa loge est tout dernier étage. Mais pourquoi tant de

    questions à propos de ça ?

    -Ah…euh…pour rien…

    Je vis bien qu’elle était sceptique mais je ne pouvais quand même pas

    lui dire ce que je comptais faire. Elle m’arrêterait à coup sûr. La seule

    au courant était Melody. Et elle allait même participer à mon projet

    loufoque.

    Le lendemain, je me réveillai plus tôt qu’à mon habitude. A vrai dire, je

    n’avais pas fermé l’œil de la nuit. Mon amie non plus apparemment car

    elle se leva dès que je me mis à marcher dans la pièce silencieuse.

    J’allai prendre ma douche pendant que Melody préparait le petit-

    déjeuner. Je m’habillai et rejoignit mon amie dans la cuisine. Ce que je

    trouvais sur la table avait vraiment l’air succulent ! Après avoir

    englouti toutes les tartines et bu 2 tasses de café, je retournai dans la

    chambre de Mlle Ogawa et écrivis quelques mots sur un bout de papier

    avant de prendre mon sac et de sortir discrètement de l’appartement,

    suivie de mon amie. Une fois en dehors de l’immeuble, nous sommes

    montées dans un taxi et avons demandé au chauffeur de nous conduire

    à l’agence SuperStar. Une fois de plus, ce fut Melody qui brisa le

    silence.

    -Alors ? Qu’est-ce que tu as marqué sur le papier ?

    - « Moi et Melody sommes parties demander au pilote de l’hélicoptère

    de nous conduire jusqu’au palais parce que je dois savoir ce qui s’y

    passe. Ps : Merci pour les renseignements hier ! » Tu crois qu’elle

    aurait fait une crise cardiaque si j’avais écrit ça ?

    -Hahaha ! Sûrement ! Sérieusement, qu’est-ce que tu as marqué ?

    -J’ai juste mis que nous allions faire du shopping entre filles. Mais je

    suis sûre qu’elle va quand même me gronder juste pour ça. Elle dira

    sûrement « Tu aurais dû t’entraîner au lieu d’aller t’amuser » ou

    quelque chose du genre.

    -Mais ça, c’est si on arrive à revenir…

    -Ne t’inquiète pas, j’ai déjà tout prévu !


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  • Chapitre 32

     

    -Dépêche-toi Melody ! Si tu continues à cette allure, on ne pourra

    partir qu’à la tombée de la nuit !

    -Hay, hay…Rappelle-moi pourquoi on ne peut pas prendre l’ascenseur

    alors que la loge du pilote est au dernier étage…

    -Parce que c’est trop risqué ! Tout le monde emprunte l’ascenseur et

    on pourrait facilement nous…me reconnaître.

    -Et tu ne t’es pas dit qu’il y aurait sûrement des gardes dans les

    escaliers aussi ?

    -Euh…non. Mais ne t’inquiète pas et grouille-toi au lieu de bavasser !

    -*soupir*

    Quelques minutes après, on arriva enfin au 10ème étage de l’immeuble.

    -Ah ! Enfin ! Mes jambes n’en peuvent plus !

    Je ne fis même pas attention à ce que disait mon amie et me précipitai

    dans le couloir à la recherche de ce satané pilote.

    -Mais comment tu fais pour ne pas être fatiguée même après avoir

    monté toutes ces marches ?!

    Je me retournai et lui sourit.

    -N’oublie pas que je suis une idole !

    Ma technique avait apparemment fonctionné puisque Melody ne dis

    plus un mot jusqu’à ce que nous trouvions enfin celui que nous

    cherchions depuis maintenant plus d’1 heure. Yosh ! Il était temps de

    mettre mon plan « séduction » en action !

    -Oh ! Monsieur ! On a vraiment besoin de vous ! La voiture de notre

    manager est en panne et nous n’avons aucun moyen de nous rendre au

    palais pour notre shooting !

    Je me collai peu à peu à lui. Beurk ! Qu’est-ce que je n’étais pas prête à

    faire pour arriver à mes fins !

    -Mais on a entendu dire que vous saviez conduire l’hélicoptère situé

    sur le toit. Alors, pouvez-vous nous y conduire, cher Monsieur ?

    Il avait à présent un sourire béat sur le visage. Je pensais qu’un pilote

    d’hélicoptère allait être un mec hyper canon comme ce qu’on voit dans

    les films. Mais mon fantasme cessa dès que je vis le gars rondouillard

    et court-sur-pattes présent devant moi. Pendant un moment, j’ai même

    eu peur qu’il ne nous rejette et d’avoir fait tout ça pour rien. Mais à

    mon grand soulagement, le vieil homme accepta. On monta alors sur le

    toit et prit place dans l’hélicoptère. L’engin décolla dans un bruit

    infernal et se mit à voler dans les airs, tel un oiseau. En regardant le

    paysage sous mes pieds, je me sentis légère, comme tout droit sortie

    d’un rêve. Cependant, ce rêve pouvait se transformer en cauchemar au

    moindre faux pas, et c’est ce qui me faisait le plus peur.


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  • Chapitre 33

    -Nous sommes bientôt arrivés à destination mesdemoiselles !

    La voix du pilote me sortit de ma rêverie. Je regardai Melody d’un air

    inquiet et vis qu’elle n’allait vraiment pas bien.

    -Tu sais, tu n’es pas obligée de m’accompagner jusqu’au palais, ça

    pourrait être dangereux.

    -Qu’est-ce que tu dis ? Je n’entends rien !

    Elle avait bel et bien entendu. Sa réponse montrait à quel point elle

    voulait le faire. Et dire qu’elle allait mettre sa vie en danger pour

    m’aider. J’essayai de me retenir de pleurer pour ne pas l’embarrasser

    davantage.

    -Où voulez-vous que je vous pose ?

    -Mmm…Dans un endroit discret mais proche du palais si c’est

    possible.

    -Pas de soucis !

    Ça y est. J’inspirai un grand coup et me remémorait le plan dans les

    moindres détails. Il fallait que ça marche ! Sinon, tous mes efforts

    seront réduits à néant.

    L’hélicoptère atterrit enfin et le bruit infernal qu’il faisait fit place à un

    silence des plus totales. Lorsque je mis mes pieds au sol, je remarquai

    que mes jambes tremblaient comme jamais. J’essayai tant bien que

    mal de me calmer mais rien n’y faisait. Cette fois, j’allai vraiment me

    mettre à pleurer. Soudain, quelqu’un commença à chanter. Mon cœur

    s’apaisa instantanément et je me mis à chanter aussi.

    Je me retournai et sourit de mon plus beau sourire à celle qui m’avait

    une fois de plus sauvée. Je me demande ce que je ferais sans elle.

    Après ce petit instant d’hésitation, je fonçai prendre mon sac qui était

    resté dans l’hélicoptère. J’en sortis une perruque brune, une robe

    rouge et or, des chaussures jaunes et un masque doré.

    -Melody, surveille-le pendant que je vais me changer, d’accord ?

    -Okay !

    Lorsque j’eus fini de m’habiller, ce fut au tour de mon amie de le faire.

    Elle prit son sac, et en sortit une magnifique robe bleue et blanche,

    ainsi que quelques accessoires tous plus brillants les uns que les

    autres. Mlle Ogawa allait certainement me tuer pour avoir osé

    emprunter des vêtements à l’agence sans permission. Si ça se trouve,

    des acteurs sont en ce moment-même en train de se demander où

    étaient passés leur costume. Je rigolai à cette idée. Mais l’heure n’était

    pas à la plaisanterie ! Melody revint et je ne pus m’empêcher de penser

    qu’elle aurait fait une princesse admirable en la voyant vêtue de la

    sorte.

    -Tu sais, je trouve qu’on a vraiment de la chance que le palais organise

    un bal masqué aujourd’hui !

    -Je suis totalement d’accord avec vous, Rose-sama.

    -Arrête ! Rien que ce surnom me rappelle de mauvais souvenirs. Bon,

    en route ! La fête doit déjà avoir commencé !

    -J’arrive !

    Heureusement que le pilote nous avait posées tout près du palais car

    sinon, on se serait perdues à coup sûr ! Quand je vis surgir devant mes

    yeux l’immense palais où j’avais grandi, je me sentis soudain

    nostalgique et une boule se serra dans mon ventre. J’inspirai

    doucement et fermai les yeux. Lorsque je les rouvris, j’entendis une

    voix familière me dire : Gambatte, Rose-chan ! Je souris en

    reconnaissant la voix de celui que j’aimais. Cette fois, je ne pouvais

    plus faire machine arrière.


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  • Chapitre 34

    -Tu es sûre qu’on peut entrer par la porte principale, Rose ? Nous

    n’avons pas de faux nom et…

    -Qui a dit que nous allions passer par la grande porte ? Suis-moi ! Je

    connais un passage qui mène directement à la salle de bal ! Après,

    nous n’aurons plus qu’à nous fondre dans la foule.

    J’entraînai Melody avec moi vers l’arrière du château, où se trouvait

    un petit trou, juste assez grand pour une personne adulte.

    -Tu veux que nous passions par là ?! Mais nous allons salir nos robes !

    -Tais-toi et observe.

    Je commençai à tâtonner sur le mur jusqu’à ce que je tombe sur la

    pierre que je cherchai. J’appuyai dessus et, à ce moment-là, la petite

    faille se transforma en immense creux. Melody était bouche-bée et je

    ne pus m’empêcher de rire face à sa réaction. J’attendis qu’elle ait

    repris ses esprits et m’engouffrait dans le passage secret. Tout au bout

    du long couloir que nous traversions, se trouvait une lumière chaude

    et bienveillante ainsi qu’une douce musique classique. J’allai jusqu’à

    cette lumière accompagnée de mon amie et, contrairement à ce que je

    pensais, je ne fus pas étonnée le moins du monde par tous les lustres

    en or qui pendaient au plafond. Ma partenaire, quant à elle, était tout à

    fait éblouie par tant de beauté.

    Bon, maintenant que nous étions à l’intérieur, nous pouvions passer

    au plan A : récolter des informations auprès des invités. Pour moi,

    c’était tout à fait naturel de m’immiscer dans les conversations

    d’autrui, surtout qu’on m’avait toujours appris à me faire remarque.

    Mais pour Melody, c’était une toute autre histoire, j’en avais bien peur.

    Je lui montrai quelques personnes que j’avais déjà vues et dont je me

    rappelai le nom et lui demandai de faire comme si elle était la baronne

    de Veronia, unique héritière du trône de son père. Elle semblait

    prendre peu à peu goût à ce nom prestigieux et fus plus à l’aise avec les

    convives présents. J’étais vraiment rassurée. J’allai de mon côté

    questionner des gens dont je ne connaissais rien, mais qui avaient l’air

    plutôt bien informés.

    Après une demi-heure à papoter avec des personnes de tous les coins

    du monde en vain, je rejoignis Melody en espérant qu’elle avait eu plus

    de chance que moi. Malheureusement, elle non plus n’avait rien appris

    de nouveau.

    Il fallait donc que nous passions au plan B : espionner les

    conversations des politiciens, qui devaient normalement se trouver à

    l’étage, avec la crème des nobles du pays. Je m’apprêtais à emprunter

    les escaliers, quand je m’arrêtais nette en croyant reconnaître Kaito

    dans la foule. Je scrutai la pièce d’un œil averti puis me décourageait

    en ne voyant personne avec des cheveux bleus, ce qui était pourtant

    très voyant. Je me retournai et heurtai quelqu’un.

    -Je…je suis désolée…vraiment, mes plus plates excuses !

    Je fis une révérence à l’homme qui se trouvait devant moi. Mais qui

    aurait cru que cet inconnu était celui que je cherchais il y a quelques

    minutes ! Je paniquai quelques instants puis me rappelai que j’étais

    déguisée et qu’il ne pouvait donc pas me reconnaître.

    -Votre voix me semble familière. Nous serions-nous déjà rencontrés

    auparavant ?

    -Certainement au précédent bal, mon cher. Puis-je me permettre de

    vous demander votre nom ?

    -Bien évidemment, Madame. Je me nomme Kanede Suzuki.

    Je restai sans voix un instant puis me repris aussitôt.

    -Je suis tellement confuse de ne pas vous avoir reconnu plutôt, Votre

    Majesté. Veuillez acceptez mes excuses les plus sincères.

    -Ce n’est pas la peine, belle demoiselle. Votre présence ici vous

    pardonne déjà tous vos péchés.

    -Voilà de bien jolis mots, Mon Prince. Mais je ne pense pas que j’en

    mérite autant.

    -Vous estimer votre beauté, belle colombe.

    Il commença à me tripoter les cheveux. Là, il fallait vraiment que ça

    cesse !

    -Sur ce, je vous laisse, Votre Honneur. Je me dois de retourner assister

    mon père qui souhaiterait m’avoir à ses côtés au moment de sa

    discussion avec la duchesse.

    -Je comprends. Vous êtes donc vous aussi une prétendante au trône ?

    Je ne compte pas vous retenir plus longtemps car je souhaite

    réellement que vous soyez choisie pour être ma princesse.

    Il me caressa la joue et partit sans dire un mot de plus. Ça y est, j’ai

    tout compris.


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  • Chapitre 35

    J’attendis un instant que Kaito reparte puis me dirigeait à toute allure

    vers Melody. Elle était en train de flirter avec un jeune homme blond.

    Lorsque je vins l’accoster pour lui dire que nous partions, elle

    bafouilla une excuse et reçut une bise sur la main de la part de son

    prétendant. D’une certaine manière, j’étais heureuse que mon amie ait

    pu se détendre ne serait-ce qu’un petit peu. Je l’entraînai cette fois

    vers la grande porte et sortit sous le regard interrogateur du portier.

    -Nous sommes vraiment confuses de devoir quitter ce magnifique

    palais sans avoir entendu le discours de la duchesse, mais une urgence

    est survenue et nous avons malheureusement l’obligation de gérer le

    problème. Veuillez de ce fait transmettre nos salutations à Sa Majesté.

    Il fit un bref hochement de tête et nous laissa passer sans broncher.

    Une fois dehors, je tirai Melody vers l’endroit où nous attendait

    normalement l’hélicoptère grâce auquel nous étions arrivées. Mais

    mon amie ne semblait pas trouver juste que je ne lui dise rien car elle

    me tira de toutes ses forces pour que je m’arrête. Mais je n’en fis rien.

    Je continuai ma course effrénée pour enfin apercevoir notre moyen de

    transport. Je me retournai pour vérifier que personne ne nous

    espionnait et enlevait ma perruque lorsque j’en fus certaine. Là, je

    soupirai et m’assis sur l’herbe humide.

    -Ah ! Mes doutes étaient fondés ! Ce qui se passe au palais en ce

    moment est bien plus grave que ce que je m’imaginai !

    Melody était furax. Après s’être retenue tout le chemin, elle explosa

    juste devant mes yeux.

    -MAIS TU VAS ME DIRE CE QUE TU AS DECOUVERT A LA FIN, OUI ?!

    -Hay, hay ! Un nouveau prince et une nouvelle princesse vont être

    choisis à cause de notre fugue, à moi et Kanede. D’après les bribes de

    conversation que j’ai entendues, les heureux élus seront couronnés à

    la fin du « Tournoi de Pop », afin de mettre le plus de monde possible

    au courant. Ah ! Et j’ai également découvert que Kaito concourait pour

    devenir prince. Je comprends mieux pourquoi il m’a dénoncée aux

    gardes. On a dû lui promettre de le placer en favoris s’il le faisait. Et

    j’ai oublié de te dire ! J’ai pris une décision pour arrêter tout ça !

    Je lui chuchotai à l’oreille mon plan et elle en fut encore plus surprise.

    -Tu es sûre que ça ira ? Tu sais à quoi tu renonceras si tu fais ça, n’est-

    ce pas ?

    Je lui souris doucement.

    -Ne t’inquiète pas, je suis sûre qu’ils comprendront mes sentiments. Je

    ne sais pas pourquoi, mais pour une fois, j’ai u  bon pressentiment

    quant à la suite.

    On commença à rire de bon cœur. On monta ensuite dans l’hélicoptère

    en réveillant le pilote au passage. L’engin décolla et on se retrouva à

    nous dans les airs. On profita du fait que le pilote ne pouvait pas nous

    voir pour nous changer, ce qui était assez compliqué à faire dans un

    hélicoptère en plein vol.


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