-Tu sais ce que le Boss a en tête, toi ?

-Aucune idée. Mais bon, vaut mieux le suivre pour ne pas avoir de problèmes. Tu sais, il pourrait nous laisser dans le même état que la p’tite. Franchement, j’ai…

-De quelle « p’tite » tu parles ?

Yume venait soudainement de sortir de l’ombre et braquai son pistolet sur le front du vieil employé.

-Réponds !

-Euh…je…

-Tu ne tireras aucune information comme ça.

Chihiro apparut soudainement derrière elle, suivi de Monsieur Kagawa.

-Déshabillez-vous.

-Quoi ?!

-Pas de discussion, sinon on vous explose la cervelle !

Les gardes s’exécutèrent et donnèrent leurs habits au groupe. Chihiro entreprit de se changer le premier puis ce fut le tour de la jeune brune.

-Ne regarde pas, pervers !

Une fois habillés, ils se dirigèrent vers ce qui semblait être le laboratoire expérimental. Après y avoir fait un tour et dégoter une tenue pour le père de Hina, ils entreprirent d’interroger les différents scientifiques pour localiser la jeune fille. Ils durent passer en revue toutes les salles de l’immense bâtiment avant d’enfin arriver à leur but.

-Oh mon Dieu !

Dès qu’elle vit son amie, Yume lâcha son arme et courut vers elle. La pauvre était enfermée dans une sorte de cabine en verre incassable, flottant dans un liquide non-identifié. Les cheveux flottants, on aurait dit la Belle au bois dormant. Enfin, c’est ce que ressentait Chihiro en tout cas. Ce dernier était comme absorbé par sa beauté. Il aurait tout donné rien que pour revoir une dernière fois ses beaux yeux.

Le tirant de sa rêverie, un bruit de pas se rapprocha de l’endroit où ils se trouvaient. Un homme aux cheveux et aux yeux noirs portant de petites lunettes rectangulaires se montra à l’embrasure de la porte. Il s’avança d’un pas nonchalant, pendant que le jeune homme s’apprêtait à dégainer son arme. Soudain, il s’arrêta et se mit à applaudir.

-Bravo bravo. Je vois que vous n’avez eu aucune difficulté à retrouver votre ami. Tiens. Mais n’est-ce pas le jeune Chihiro que je vois là ? Serais-tu revenu dans l’espoir insensé de retrouver ta mère, encore une fois ? A moins que…non. Serais-tu revenu pour cette machine ?

-Ce n’est pas une machine !

-Oh que si c’en est une ! Demande à mon frère, il n’a jamais menti de sa vie. Est-ce que je me trompe, Daichi ?

Il détourna son regard mais celui dont il parlait et prit une mine dégoutée.

-C’est exact, mon frère. Contrairement à toi, je suis un homme honnête.

En prononçant ses mots, il leva la tête et souleva son buste, l’air fier.

-Je ne pense pas que ce soit le moment de te montrer en public. La procédure de clonage a déjà commencé.

Tout à coup, un cri étouffé interrompit la discussion des deux hommes. On entendit quelqu’un se débattre, comme si cette personne était en train de se noyer. Tous les visages se tournèrent vers la source de cet horrible bruit. Hina était en train de souffrir atrocement.