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Chapitre 8
Le premier réflexe que j’eus fut alors de sortir du restaurant. Ce qui étonna fortement Melody.
-Qu’est-ce qui se passe ? Il y a un problème ?
-On doit partir d’ici. Et vite ! Viens !
J’entraînai alors la jeune fille avec moi à travers les ruelles de la ville. Lorsque nous fûmes assez loin
de l’endroit que je fuyais, je remarquai que nous étions alors devant un cul-de-sac.
-Zut ! Il ne manquait plus que ça !
-Est-ce tu vas te décider ç enfin me dire ce qui se passe, oui ou non ?!
-Désolée Melody si je t’ai entraînée là-dedans. Je t’expliquerai tout une fois que nous serons en
sécurité.
-Quoi ? Tu veux dire que nous ne le sommes pas ?
-...
-Réponds-moi ! Je peux au moins savoir ça !
-Non, nous ne sommes pas en sécurité. Il faut que nous trouvions un endroit où nous cacher…
-Si c’est une planque que tu cherches, alors suis-moi !
Je restai bouche-bée devant la proposition de Melody. Mais après tout, elle connaissait la ville
beaucoup mieux que moi et je n’avais pas vraiment d’autres choix. Je la suivis alors en lui répétant
sans cesse de se dépêcher.
-C’est bon ! C’est bon ! J’ai compris ! Arrête tu vas finir par me stresser aussi !
Je ne pouvais malheureusement pas me résoudre à rester calme. Soudain, une pensée me traversa
l’esprit.
-Kanede…
-Quoi ? Qu’est-ce que tu as dit ?
-Euh..non non rien du tout ! ^^’
Son nom était sorti de ma bouche sans que je m’en aperçoive. « Est-ce qu’ils ont réussi à l’avoir ? Est-
ce qu’il est déjà parti pour l’aéroport ? Peut-être qu’il en ce moment en danger. » Toutes ces questions
sans réponses qui me trottaient dans la tête. Elles me perturbaient tellement que j’en oubliais ce que
je fuyais. Tout à coup, le mot que m’avait donné Kanede me revint en mémoire. Et mon regard
s’assombrit aussitôt.
-Heho ! On est arrivé ! Allo la Terre ! Vous me recevez ?
-Ah ! Euh..oui ! Désolée :|
-Bon, alors. Tu entres ou pas ?
Je relevai alors la tête et vit un petit bâtiment délabré. Je scrutai les environs et ne vis que des rats et
des cafards. Je frissonnai. J’avais toujours eu une peur bleue des insectes et voir autant de cafards
rassemblés en un même endroit me fit blêmir. Malgré tout ceci, le souvenir des gardes me
pourchassant me décida à entrer dans la bâtisse.
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