• Chapitre 10

    Maintenant qu’ils savaient tout de moi, je voulais moi aussi savoir tout d’eux. Je commençai alors

    mon questionnaire par la question la plus évidente au monde mais qui n’avait pourtant pas de

    réponses pour moi.

    -Comment vous appelez-vous ?

    -Oh mais je vois que notre jolie princesse est extrêmement polie. Pas besoin de me vouvoyer belle

    demoiselle. Tutoyez-moi je vous prie.

    -Bien alors, comment t’appelles-tu ?

    Ces mots sonnaient faux dans ma bouche. Jamais je n’avais tutoyé quelqu’un qui ne soit pas proche

    de moi au palais. Je vouvoyais même ma tante, qui m’avait pourtant élevée. Cependant, j’étais trop

    occupée à attendre la réponse de l’inconnu pour me préoccuper de ce détail.

    -Et bien, mademoiselle White, vous avez totalement raison de me poser cette question, aussi simple

    soit elle. Mais je pense que cela serait mieux si c’était votre ravissante amie qui y répondait.

    Sa réponse me déconcerta totalement. Je le savais bizarre mais là, cela dépassait mon imagination.

    Pourquoi voulait-il que ce soit Melody qui réponde à sa place ? J’avais compris qu’ils se connaissaient

    déjà grâce à leur conversation de tout à l’heure mais je ne pensais pas qu’ils étaient si proches.

    Surtout que Melody n’avait pas l’air de particulièrement l’apprécier. J’attendais alors la réponse à

    ma question initiale de la part de Melody.

    -Il me semble que tu as déjà entendu son nom Rose. Pourquoi devrais-je te le répéter ?

    Elle cracha cette phrase d’un ton si froid que cela me glaça le sang. C’est vrai. Je connaissais son nom.

    Mais à cause de tout ce qui s’était passé ensuite, je l’avais oublié. Je me sentis soudain stupide et ne

    voulus plus continuer mon interrogatoire. Mais je dis encore quelque chose avant de me taire.

    -Je dois aller à la gare la plus proche. Quelle est-elle ?

    -Et bien Majesté, la gare la plus proche est celle de Takanobaba. Voulez-vous que je vous y

    accompagne ?

    -Non ça ira. Je vais avec elle alors je te dispense de cette tâche.

    Elle s’apprêtait à sortir quand soudain mon ventre gargouilla. Ayant fuies le restaurant où nous

    comptions manger, moi et mon amie n’avions rien avalé depuis mon « spectacle ». Et moi depuis bien

    plus longtemps.

    -Je vois que mes charmantes invitées ont faim. Je m’en vais de ce pas vous chercher quelque chose à

    manger. Veuillez m’excuser un instant.

    Après ces quelques mots, Natsu doubla Melody et sortit de la maison. Enfin, si on peut appeler ça une

    maison. A vrai dire j’étais indécise face à la façon dont on pouvait qualifier la demeure du jeune

    homme. Je profitai de ce moment de solitude pour questionner Melody à propos de ce Natsu. Mais,

    me rappelant ce qui s’était passé dernièrement, je me ravisai même si je mourrai d’envie d’avoir des

    réponses aux questions qui n’en avaient pas concernant la relation entre ces deux étranges

    personnages. Melody me sortit de mes pensées en me tirant le bras. Elle était en train de m’entraîner

    dehors.

    -Mais on n’attend pas Natsu ?

    -Pas la peine, on mangera à la gare.

    Mon ventre gargouilla à nouveau et je commençai à détester le côté têtu de ma coéquipière.


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